Fourmis des pavés
Description
Comme les autres fourmis, cette espèce possède une taille fine et des antennes coudées (pliées). Sa longueur est intermédiaire (2,5 à 3 mm), soit entre celle des fourmis charpentières et celle des fourmis pharaons. Plusieurs autres fourmis peuvent lui ressembler. C’est en regardant de plus près qu’on peut déceler les critères qui la distinguent des autres fourmis, tels que la présence de trois gros segments à l’extrémité des antennes. Lors de cet examen plus poussé, on aperçoit de nombreux petits sillons sculptés sur la tête et le devant du corps de l’insecte.
Comportement
Cette fourmi vit en colonie. Elle niche le plus souvent à l’extérieur, dans les fissures des trottoirs et des aires de stationnement, entre les dalles de pavé uni ou en bordure des patios. On y observe de petits monticules de terre que les fourmis ont excavée en creusant leurs galeries. On peut aussi retrouver le nid sous une pierre, un bout de bois ou du paillis. À l’occasion, elles s’attaquent aux fraises ou à d’autres cultures en mangeant les racines des jeunes plants. Elles sont plus actives la nuit et se nourrissent de substances grasses, de graines, d’insectes ou de leurs débris. La reine pond des œufs qui se transforment éventuellement en adulte. Les ouvrières assurent l’entretien et la défense du nid ainsi que les soins aux jeunes. Les individus reproducteurs ailés sont habituellement aperçus hors du nid au printemps ou à d’autres moments, dans des endroits chauffés. Cet éparpillement s’étend parfois sur plusieurs semaines.
Endroits où on les remarque dans la maison
La fourmi des pavés peut également s’introduire dans une maison pour chercher de la nourriture. On l’observe sur les comptoirs et autour de la poubelle. Quand il est à l’intérieur, le nid se trouve dans une fissure près d’un radiateur ou d’une source chaude, ou encore, dans les fondations.
Moyens de prévention
Les plantes et les arbres situés près de nos maisons sont souvent accueillants pour les pucerons. Leur sève contient davantage de sucre que de composés recherchés par ces insectes. C’est pourquoi les pucerons ingurgitent de grandes quantités de sève et rejettent les surplus sucrés par leur anus. Cette substance collante et sucrée, qui comprend aussi des protéines, porte le nom de miellat. Elle est fort appréciée des fourmis et des abeilles, entre autres. Certaines fourmis protègent d’ailleurs les pucerons contre leurs ennemis afin de pouvoir bénéficier en retour du miellat. Comme les quantités de pucerons peuvent augmenter de façon fulgurante, il faut tout d’abord réussir à les contrôler si on veut pouvoir réduire la présence des fourmis dans les environs.
Sous les pavés, une base en pierre de roche ne serait pas propice aux fourmis, contrairement au sable.
Pour éviter l’introduction de ces fourmis dans la maison, on peut s’assurer qu’aucune petite fissure ni aucun trou ne leur en donne l’accès et qu’aucun aliment ni déchet ne se trouve à leur portée.
Méthodes de contrôle
Il faut trouver le nid, souvent situé à l’extérieur, et le détruire. L’observation attentive des déplacements de fourmis permet souvent d’obtenir des indices. L’aspirateur peut être utilisé pour enlever les fourmis qui se sont introduites dans la maison. On peut aussi utiliser un produit qui sera rapporté au nid et partagé avec les autres occupantes. Des pièges lumineux sont parfois utilisés pour capturer les individus ailés qui se répandent.
Croyances populaires
En Amérique du Nord, nous associons souvent la présence d’insectes à la malpropreté. Il serait donc possible de croire que toutes les fourmis qui osent empiéter sur notre terrain sont nuisibles. Pourtant, dans tout le Canada, seulement dix espèces environ peuvent être considérées comme étant nuisibles. Or, uniquement au Québec, on retrouve plus d’une centaine d’espèces de fourmis. La plupart d’entre elles sont bénéfiques, car elles assurent, entre autres, l’aération du sol et le brassage des éléments minéraux qui deviennent alors disponibles pour nourrir les plantes.