Rongeurs

Rat

Description

Le rat surmulot (rat de Norvège ou rat d’égout) est le plus gros rongeur (32 à 46 cm) qui vit en relation étroite avec l’homme. Son pelage gris brunâtre devient plus pâle sur la partie ventrale, et sa queue est plus courte que son corps. Le rat blanc utilisé dans les laboratoires en est une variante albinos. Dans les états américains de même qu’en Colombie-Britannique et dans certaines villes portuaires de l’Est du Canada, on rencontre aussi le rat noir (rat de grenier) au corps plus effilé, aux oreilles plus grandes et à la queue plus longue que le corps. Le rat noir peut cohabiter avec le rat surmulot, car il privilégie souvent les structures plus élevées ainsi que les arbres. Dans la nature, on rencontre le rat musqué commun, beaucoup plus gros (48 à 64 cm), associé aux milieux humides, ainsi que la taupe à queue velue et le condylure à nez étoilé, qui creusent des tunnels dans le sol. Ces espèces n’appartiennent pas à la famille des muridés qui regroupe les rats et la souris commune.

Comportement

Bien que le rat surmulot puisse s’abriter dans les cavités des arbres, dans les murs ou près des égouts, il semble préférer se creuser des tunnels dans le sol. Il aménage une chambre centrale (à 45 cm de profondeur) où il installe son nid, de forme creuse et composé de brindilles, de papier ou de tissus qui l’isolent et absorbent l’humidité. Il construit deux sorties de secours ou plus qu’il recouvre légèrement de terre ou dissimule sous des débris.

Les accouplements ont surtout lieu au printemps et à l’automne. La rate peut engendrer de 3 à 12 portées par année qui comprennent chacune 7 à 8 petits en moyenne. Ils ne survivent pas tous, et la femelle n’en sèvre que de 12 à 56 par année. Ils naissent sans poils et les yeux fermés. La rate peut s’accoupler de nouveau une journée ou deux, ou même quelques heures, après la naissance des petits. C’est en goûtant au lait maternel et en observant la femelle que ces derniers apprennent à privilégier ou à se méfier de certains aliments. Ils deviennent rapidement indépendants et atteignent leur maturité vers trois mois.

Le rat surmulot s’active avant le lever et après le coucher du soleil, mais il ne serait nocturne que pour se protéger; on peut l’apercevoir le jour. Pour trouver sa nourriture, il peut grimper, sauter (au moins 0,9 mètre verticalement), nager et gruger du bois, de l’asphalte, du plastique, du plomb, de l’aluminium ou du cuivre. Sa recherche de nourriture et d’eau s’effectuerait dans un rayon de 30 à 45 mètres, et il s’éloignerait rarement à plus de 100 mètres de son terrier. Il consomme quotidiennement environ 15 à 30 g de nourriture variée (légumes, fruits, fromage, viande) et, lorsqu’il a le choix, il privilégie les céréales. Le rat mange souvent ses semblables lorsque la densité de population de rats est élevée. Dans la nature, son régime comprend, entre autres, des insectes, des oiseaux, des poissons, des agneaux et des porcelets, de même que des excréments d’autres animaux qu’il dissèque pour en prélever des particules d’aliments non digérés. Il recherche une source d’eau et boit de 29 à 59 ml chaque jour, ou moins si ses aliments en contiennent, et il se contentera d’urine humaine s’il n’a d’autre choix. Le rat emprunte habituellement le même trajet qu’il explore pour mémoriser chaque objet, car il craint les nouveautés. De plus, il ne distinguerait pas les couleurs.

Endroits où on les remarque dans la maison

Les rats ne nichent pas réellement dans les égouts, mais ils y circulent et prélèvent de la nourriture. Leur présence dans la maison peut provenir d’une installation de plomberie non adéquate ou défectueuse ou encore, du bris d’un branchement d’égout causé par une excavation ou par les racines d’un arbre qui s’insèrent dans une petite ouverture.

Plusieurs signes peuvent nous révéler la présence de rats tels que leurs bruits, des marques de dents (3,5 à 4 mm de large) ou des trous d’entrée d’au moins 5 cm de diamètre. Une trace graisseuse (en raison de leur pelage sale ou huileux) peut aussi être visible au bas des murs, le long du trajet qu’ils empruntent. Leur urine devient phosphorescente lorsqu’on l’éclaire avec une lumière ultraviolette.

On peut soupçonner une infestation lorsqu’il y a présence d’
excréments (2 cm de long, plus ou moins rectangulaires) qui ne sont pas frais ou lorsque du bois, des fils électriques ou d’autres matériaux ont été rongés. On peut apercevoir des rats la nuit à l’aide d’une lampe de poche.

Lorsqu’un grand nombre de rats est présent, on peut remarquer des excréments frais ainsi que des pistes (qui ne devraient pas être visibles longtemps) laissées par leurs pattes (2 à 4 cm) ou leur queue (4 à 5 mm de large).

Les rats vont consommer et contaminer différentes denrées alimentaires en plus d’endommager leurs contenants. Ils vivent souvent près de la nourriture mise à la disposition des animaux, pouvant même vivre sous les niches à chiens et sortir de leur terrier lorsque l’animal est ailleurs. À l’extérieur, près des murs, des niches ou des mangeoires, on peut parfois remarquer des trous (7,5 cm de diamètre) menant à leur tunnel, mais ceux-ci sont souvent cachés par des débris. Les rats peuvent aussi fréquenter les dépotoirs ou s’en prendre aux récoltes ou aux endroits où elles sont entreposées.

Méthodes de contrôle et d'extermination

Pour éviter leur introduction, il faut boucher toutes les ouvertures de plus de 1,3 cm à l’aide de matériaux tels que du mortier ou des feuilles de métal galvanisé. Cependant, même si on les empêche d’entrer dans un bâtiment, leur nombre ne diminuera pas pour autant s’ils peuvent creuser la terre pour s’abriter et s’ils ont accès à une source de nourriture. L’utilisation de contenants robustes pour entreposer la nourriture ainsi qu’une gestion rigoureuse des déchets et des débris réduisent la quantité de nourriture et d’abris disponibles. Il est préférable de ne pas déposer les ordures trop tôt à l’extérieur. Il ne faut surtout pas les nourrir. On peut aussi faire en sorte que la nourriture pour animaux ne soit pas disponible pour les rats et qu’ils n’aient pas facilement accès à une source d’eau en réparant, par exemple, les robinets qui fuient.

Si la nourriture et les abris ne sont pas réduits, la population peut augmenter à nouveau même après avoir tué des rats parce que les rates auront plus de petits par portée et que ceux-ci survivront davantage.

Il est également suggéré de déposer du gravier autour de la maison afin que les rats n’y creusent pas leurs tunnels. Les mauvaises herbes et les débris environnants devraient aussi être enlevés pour réduire le nombre d’abris potentiels.

Méthodes de contrôle et d'extermination

Les rats peuvent endommager les édifices ou les tuyaux, creuser sous les fondations de façon à les fragiliser, transmettre ou être vecteurs, par l’intermédiaire des puces et des acariens, d’agents pathogènes dont la salmonellose, ou encore mordre des jeunes enfants. Les dommages qu’ils causent aux fils électriques peuvent aussi provoquer des incendies. On ne doit donc pas tolérer leur présence.

On peut obtenir une dératisation efficace en combinant différentes méthodes de contrôle qui visent à resserrer la vigilance au niveau des mesures hygiéniques, à faire en sorte que l’introduction de rats soit contrecarrée et à éliminer ceux qui sont déjà introduits. Parfois, il faudra faire appel à un entrepreneur pour les travaux de plomberie. Dans les maisons, lorsque les rats sont peu nombreux, il est préférable d’utiliser des pièges. Les pièges à prise morte (trappes) sont tout d’abord disposés de façon à ce que les rats croisent les appâts lors de leur trajet près du mur. Après qu’ils se sont habitués à l’introduction de ces nouveaux éléments appâtés avec de petits bouts de saucisses, de bacon, de poisson ou bien avec de l’avoine, des guimauves ou du beurre d’arachides, les pièges pourront être enclenchés. Il est suggéré d’y attacher une pièce de métal afin d’élargir la détente. En plus d’être peu coûteux, ces pièges présentent l’avantage d’éviter que des animaux morts puissent se retrouver dans des endroits peu accessibles et dégager des odeurs ou attirer des insectes. Il existe aussi d’autres pièges à prise vivante qui capturent les rats sans les tuer. Les trappes collantes peuvent parfois être utilisées pour les jeunes rats, mais ils conviennent habituellement davantage aux souris.

Avant d’utiliser un raticide, il faut toujours bien lire l’étiquette. Les produits anticoagulants se sont révélés très efficaces pour lutter contre les rats. Ils réduisent les propriétés coagulantes du sang et entraînent des hémorragies. Comme certains y sont devenus résistants, de nouveaux produits anticoagulants ont été mis au point. D’autres produits chimiques sont aussi employés comme raticides. L’utilisation de points d’appât permet à plusieurs rats de s’alimenter simultanément et de faire en sorte qu’ils se sentent en sécurité. L’appât liquide ou solide serait ainsi moins exposé à la poussière et à l’humidité et moins accessible aux animaux domestiques ainsi qu’aux enfants. Ces points d’appât doivent être placés au pied des murs sur le trajet qu’empruntent les rats.

Différents types de poudre, comme la poudre de talc, qui sont non comestibles et n’attirent donc pas les rats, sont parfois répandus dans les entrepôts afin d’observer les pistes et les endroits fréquentés par les rats. On peut y ajouter un poison, mais comme l’animal en ingère seulement une petite quantité en nettoyant son pelage, il faudra utiliser une forte concentration de raticide. Cette méthode n’est habituellement pas utilisée dans les maisons en raison de sa toxicité. Elle présente cependant une solution de rechange lorsque la nourriture est abondante et que les rats évitent les appâts.

D’autres produits ont été formulés précisément dans le but d’empêcher les rats de gruger les arbres, les poteaux, les clôtures ou les garages. S’il est vrai que les ultrasons peuvent effrayer temporairement les rats, ceux-ci finiraient par s’y habituer. L’introduction d’animaux domestiques ne pourrait pas régler un problème de rats mais pourrait prévenir une nouvelle infestation.

La recherche s’oriente actuellement vers des hormones sexuelles introduites à la nourriture qui permettraient de contrôler l’ovulation des rongeurs, de même que vers la possibilité d’attirer les mâles dans des pièges dégageant l’odeur de femelles en rut.

Renseignements supplémentaires

Avec leur urine et leurs excréments (au nombre de 20 à 50 par jour), les rats contamineraient dix fois plus de nourriture qu’ils n’en consommeraient.

Des rats ont déjà émigré en grand nombre lorsque leur population était très élevée. Une encyclopédie des records du monde animal signale qu’en 1727, des rats surmulots ont traversé le plus long fleuve d’Europe, la Volga, d’est en ouest, pendant 11 jours et 11 nuits sans s’arrêter !

Autres faits intéressants

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les rats préfèrent les aliments frais de grande qualité et vont rejeter, lorsqu’ils ont le choix, tout aliment altéré ou détérioré. Les appâts ont donc tout intérêt à paraître appétissants. Le rat ronge des matériaux tels que du bois ou certains métaux, mais il ne faut pas croire que ceux-ci constituent une source d’alimentation; il s’agit plutôt d’un moyen d’en trouver !

Les êtres humains n’ont pas toujours détesté les rats. Ils en ont consommés ou en ont parfois apprécié certains aspects. Des guerriers sud-africains se seraient entortillés des poils de rat dans les cheveux pour s’attribuer l’agilité du rat. La délicatesse des peintures traditionnelles japonaises proviendrait de l’utilisation de vibrisses (moustaches) de rat. Les rats et les souris de laboratoire permettent de tester des nouveaux médicaments et vaccins de même que la toxicité des pesticides. Les rats ont aussi leur importance écologique, étant donné qu’ils nous débarrassent de plusieurs insectes et déchets.

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